Les nouveaux anticoagulants

Il n'y a pas d'augmentation du risque d’hémorragique sévère avec les anticoagulants oraux directs, médicaments utilisés dans le traitement de l'embolie pulmonaire.Les anticoagulants oraux directs (abrégé AOD) ne présentent pas d'augmentation du risque d’événement hémorragique sévère comparés aux traitements de référence, les antivitamines K (abrégés AVK). C'est la conclusion de deux études de pharmaco-épidémiologie menées par la CNAMTS et l’ANSM.

Le mécanisme d’action et le type de surveillance nécessitent un suivi renforcé

Qu'appelle t-on "anticoagulants oraux" ? Ce sont des médicaments largement utilisés dans le traitement et la prévention d’accidents thromboemboliques (accident vasculaire cérébral ischémique, embolie pulmonaire,…), pathologies graves qui mettent en jeu le pronostic vital.
RISQUE. Mais "ils présentent un risque hémorragique et leur prescription doit respecter strictement le cadre de leur autorisation de mise sur le marché", rappelle l’ANSM dans un communiqué.
Ces médicaments comprennent les AVK qui sont les médicaments de référence et, depuis 2012, les AOD dont la nature, le mécanisme d’action et le type de surveillance nécessitent un suivi renforcé.
CNAMTS. L’étude réalisée par la CNAMTS avait pour objectif d’évaluer chez 71 589 patients, le risque d’hémorragie majeure entre les nouveaux utilisateurs d’AOD (Rivaroxaban et Dabigatran) et les nouveaux utilisateurs d’AVK. Ces patients étaient exempts jusqu’alors de tout traitement d’anticoagulant oral au cours des 90 premiers jours de traitement, et ce, quelle que soit l’indication visée (fibrillation auriculaire, embolie pulmonaire etc.).
La fibrillation auriculaire, contraction anarchique des oreillettes du cœur, est un trouble cardiaque fréquent, en particulier chez les sujets âgés de plus de 60 ans.
Résultat : cette étude ne montre pas d’excès de risques hémorragique ou thrombotique artériel chez les patients débutant un traitement par AOD (Dabigatran et Rivaroxaban) dans les 90 premiers jours de traitement.
ANSM. L'ANSM a suivi 24 820 patients pendant 4 mois. Son objectif était de comparer, chez les personnes nécessitant un traitement anticoagulant pour une fibrillation auriculaire non valvulaire ou une embolie pulmonaire, le risque d’hémorragie majeure entre les patients qui changent de traitement anticoagulant (passant d’un AVK à un AOD) et ceux qui restent sous AVK.
Là encore, l'ANSM ne constate pas d’augmentation du risque d’événement hémorragique majeur chez les personnes qui passent d’un traitement AVK vers un AOD par rapport aux personnes qui restent sous AVK, quel que soit l’AOD.