REMAPATH

REMAPATH N°1

S. TOGO1 ; M.A. OUATTARA1, I.B. MAIGA1, C.A.S. TOURE1, A. MAIGA1, Y.L. DIALLO2, SADIO YENA1

Résumé (Français):

Le but de notre étude est d’évaluer les résultats de la pose des chambres à cathéters implantables et leur utilisation à long terme.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective sur une période de 8 ans (janvier2008 – décembre 2016) réalisée dans 2 Centres hospitalo-universitaire : CHU du Point G et CHU hôpital du Mali. Au total 71 patients ont bénéficié de la pose d’une chambre à cathéter implantable. La pose a été réalisée par voie chirurgicale ou par voie percutanée. La chimiothérapie anticancéreuse était l’indication chez l’ensemble des patients.
Résultats : L’âge moyen était de 38,3 ans avec des extrêmes de 16 ans et 72 ans. La voie d’abord a été chirurgicale dans 83.1% des cas .Le côté droit a été utilisé de préférence dans 58 cas et le côté gauche 13 poses. Les veines utilisées étaient respectivement la veine céphalique dans 31 cas (42.66%), la jugulaire externe dans 15 cas (21.12%), la veine sous Clavière dans 12 cas (2.82%), la veine jugulaire interne dans 13 cas (18.30%). Les complications à court ou à long terme ont été présentes dans 11 cas (15.49%). Les infections du site opératoire ont représenté 3 cas suivi de l’obturation (2 cas) et de l’hémorragie post opératoire (2 cas).
Conclusion : La pose d’une chambre à cathéter implantable améliore la prise en charge des patients cancéreux. Lors des manipulations, les principes d’asepsie doivent être scrupuleusement respectés afin de diminuer le taux de complications lors de son utilisation.

Mots clés: Cathéter implantable, asepsie, complications

M. DIALLO1, P. PAQUIS2, F. ALMAIRAC2, M. LONJON2, D. FONTAIN2, S. LITRICO2, D. RASENDRARIJAO2.

Résumé (Français):

De nos jours la prescription des anti-vitamines K (AVK) est courante dans la pratique médicale. Ceci est dû en partie au vieillissement de la population et l’augmentation de la fréquence des pathologies cardiovasculaires. Mais l’utilisation des AVK n’est pas sans conséquence. Il peut s’agir entre autre d’hémorragie consécutive à un surdosage. L’hématome sous dural (HSD) est une complication rarement décrit sous traitement AVK. Les auteurs rapportent un cas d’hématome sous dural survenu chez un patient sous anticoagulant. Le diagnostic a été posé par la neuroradiologie dont l’avènement a révolutionné l’approche thérapeutique. En dépit de ces progrès le pronostic vital de l’HSD aigu reste sombre avec une mortalité globale élevée. Les survivants peuvent garder des séquelles neurologique et/ou psychologique importants.

Mots clés: Anticoagulation, Cerveau, Hématome Sous-dural, Intracrânien

Y.L. DIALLO1, B. GUILLET2, M. DOUMBERE1, B.S. TRAORE1, T. LAMY3

Résumé (Français):

L’hémorragie reste une cause majeure de mortalité de leucémie aigue promyélocytaire (LAP). Dans les pays à ressources limitées la réduction de la survenue des évènements hémorragiques pourrait améliorer le pronostic vital de cette maladie. L’objectif de ce travail est d’identifier des marqueurs simples permettant d’identifier et de prévenir la survenue d’un évènement hémorragique chez ces malades.
Il s’agissait d’une étude prospective mono centrique conduite dans le service d’hématologie clinique du CHU de Pontchaillou. Elle a porté sur 19 dossiers de LAP traités selon les protocoles APL 2000 ou 2006, de janvier 2003 à Avril 2009. Les données cliniques, biologiques, immuno-histochimiques et cytogénétiques, collectées à partir des registres et des dossiers d’hospitalisation ont été saisies et analysées sur SPSS 17.0. Le test de Khi2 et les tests non paramétriques, ont été utilisés pour l’analyse comparative des variables avec un p < 0.05 considéré comme significatif.
Le sexe ratio homme- femme était de 1.11. L’âge moyen était de 50 ans (extrêmes : 30 et 70 ans). La t(15,17) était retrouvée chez 18 patients dont 2 associées au transcris BCR, et une à t(11,17). Les signes hémorragiques à type d’ecchymose, d’épistaxis ou de d’hémorragie massive ont été retrouvés chez 16 patients. Au diagnostic le taux d’hémoglobine moyen était de 9.1 g/dL (extrêmes : 4.8 et 12.8 g/dL), les leucocytes à 9.1 G/L (extrêmes : 0.5 et 66.8 G/L) avec une blastose moyenne de 27.9% (extrêmes : 0 et 98%). La thrombopénie était constante avec un nombre moyen de plaquettes de 49.9 G/L (extrêmes : 6 et 102 G/L). Trois patients ont présenté des complications hémorragiques. Nous n’avons trouvé aucune corrélation entre les différents paramètres étudiés et la survenue d’une complication hémorragique.

Conclusion :
Au cours de la LAP, l’hémostase primaire semble plus affecter que la coagulation. Nous n’avons trouvé aucune corrélation statistiquement significative entre les paramètres étudiés et la survenue d’une complication hémorragique, mais cela devrait se confirmer sur une large cohorte.

Mots clés: leucémie, prévention, hémorragie

M. S. DIARRA1, M. K. TOURE2, G. DIALLO 3, D. KANIKOMO4, Y. SOGOBA4, O. DIALLO5, M. DAMA5, O. COULIBALY5, B. SOGOBA5.

Résumé (Français):

Les hématomes sous duraux chroniques (HSDC), constituent des urgences en neurochirurgie, car ils exposent le patient à une aggravation neurologique rapide. Leur évolution est favorable et spectaculaire, lorsqu’ils sont pris en charge rapidement et simplement en neurochirurgie.
Notre étude descriptive, a concerné 48 patients opérés au sein de notre structure de 2010 à mi-2015. Les résultats ont été collectés et analysés sous SPSS v. 16.0.
Les HSD ont constitué environ 10 % de notre activité chirurgicale. L’âge moyen de nos patients était de 63,26 ans et 89,6 % étaient de sexe masculin. 66,7 % de nos patients (32 cas) avaient plus de 60 ans et 58 % provenaient de Bamako. La notion de trauma crânien ancien ou de chutes, était retrouvée dans la majorité des cas à postériori.
Nos patients ont été admis dans 47.9 % des cas (23 cas) pour troubles des fonctions supérieures et syndrome d’HTIC dans 9 cas. Une hémiplégie/hémiparésie était notée chez 14 patients, soit 29,1 %. Des troubles phasiques dans 7 cas, une fièvre ou syndrome infectieux dans 7 cas, des troubles ioniques dans 2 cas. Une notion de tradithérapie était rapportée dans 4 cas, la prise d’anticoagulants dans 3 cas. Le score de Glasgow initial noté allait de 7 à 13. Tous nos patients ont bénéficié d’une TDM cérébrale dès l’admission. Nous avons retrouvé 33 HSDC, soit 68,8 %, 9 cas d’HSDSA, soit 18,8 % et 6 cas d’HSDA, soit 12,5 %.
L’HSD était à gauche dans 21 cas, soit 43,8 %, à droite dans 15 cas (31,2 %), bilatéral dans 7 cas, soit 14,6 %. Les patients ont été opérés sous anesthésie générale dans 25 cas (52,1 %), sous anesthésie locale dans 9 cas (18,8 %) et sous sédation avec AL (5 cas). Deux trous de trépan du côté de l’hématome ont été réalisés dans la majorité des cas avec un drainage (72h).
L’évolution a été favorable en post-op immédiat chez 44 de nos patients (91,7 %). Deux patients sont décédés de leur HSDA avec œdème cérébral. Les complications ont été : les récidives(2), la fièvre (3 cas) avec GE+, infection urinaire (1 cas), œdème cérébral dans 3 cas. L’évolution à 3 mois a été favorable dans 39 cas et 35 cas à un an.
Les HSDC sont fréquents mais la récupération est spectaculaire. La gestion des autres tares présentes chez ces sujets âgés constitue le complément indispensable aux bons résultats de la chirurgie. On doit donc penser à effectuer une TDM cérébrale devant tout trouble des fonctions supérieures ou déficit neurologique du sujet âgé.

Mots clés: Hématome, Neurochirurgie, Réanimation.

B. BA 1, A. COULIBALY1, H. TRAORE1, T.D. THERA1, K. KEITA 1, M. SANOGO2, S. GUEYE1, A. TOURE1, H. KOITA1, K.S. DOUMBIA3, KEITA. M2, Y. COULIBALY2, T.F. DICKO4, G. DIALLO2, D.T. COULIBALY1, M.L. DIOMBANA1.

Résumé (Français):

Introduction : Les objectifs de cette étude étaient de déterminer la prévalence hospitalière, de décrire les aspects cliniques et para cliniques, d’analyser les résultats du traitement percutané à l’alcool à 90° sans colorant, aux Centres Hospitaliers Universitaires d’Odontostomatologie et du Gabriel Touré de Bamako. Matériels et Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective et prospective sur une période de 6 ans (de Mars 1999 à Mars 2005), sur 36 observations de lymphangiomes kystiques chez les enfants de moins de 15 ans. Les données ont été recueillies à partir des dossiers médicaux, saisies et analysées avec le logiciel Epiinfo.fr 6.0 Résultats : Les lésions tumorales ont concerné 17 garçons et 19 filles avec un sex-ratio de 0,89. La classe d’âge la plus atteinte a été celle des nourrissons de 30 jours à 2 ans avec un taux de 52,80%, suivie des nouveau-nés de 0 à 30 jours avec 41,70%. L’échographie a été effectuée dans 94,20% des cas. La localisation anatomique cervicale a été retrouvée dans 80,60% des cas. La taille de la masse tumorale se situait entre 5 à 10 cm dans 61,10% des cas. La sclérothérapie a été utilisée dans 75 % des cas avec une moyenne de 19 infiltrations d’alcool à 90° non coloré. La durée moyenne du traitement a été de 1,8 mois. La guérison complète a été obtenue dans 63,90% des cas avec la sclérothérapie. Conclusion : Cette étude montre la fréquence élevée des lymphangiomes kystiques chez les nourrissons et nouveau-nés, et la sclérothérapie peut être utilisée en première intention de traitement.

Mots clés: alcoolisation, lymphangiome kystique, nourrisson.